BARBENTANE

Les nouveaux envahisseurs

Jusqu'au XVème siècle, le vent était le seul vecteur de dispersion des semences. Durant les voyages pédestres et jusqu'à cette époque, les temps de trajet étaient si longs, que les graines n'avaient pas trop la possibilité de voyager seules, et sauf dans quelques cas bien spécifiques et de façon volontaire, elles restaient confinées sur leurs lieux de "création"…

Pour contempler ses orchidées et ses monuments, Barbentane vous attend !

Pour revenir au site

de Barbentane

Cliquez ici !!!

Pour accéder à ce petit coin exotique (entre Barbentane et Graveson par la route de Graveson puis le chemin de Pelouse) prendre le sentier  situé juste avant le pont qui passe sous les voies ferrées, le poursuivre sur 200 mètres environ...

Agave americana, plante d'originaire du mexicaine

Pour en savoir plus sur cette plante : Cliquez ici

Yucca gloriosa, plante originaire du Sud-Est des États-Unis

Pour en savoir plus sur cette plante : Cliquez ici

Senecio inaequidens, plante originaire d'Afrique-du-Sud

Pour en savoir plus sur cette plante : Cliquez ici

Orchidée Ophrys-jaune

(plante protégée)

Pour en savoir plus sur cette plante : Cliquez ici

Orchidée Himantoglossum robertianum

(plante protégée)

Pour en savoir plus sur cette plante : Cliquez ici

Par contre, dès 1522 avec la circumnavigation de Magellan et la mise en place des "tours du monde" par bateaux, les premières semences(1) se sont accrochées aux navires et ont commencé une colonisation mondiale...

Toutefois, jusqu'au milieu du XIXème siècle cet expansionnisme restait assez maritime, confiné à des franges littorales ou aux ports…

Mais dès la mise en place des transports terrestres rapides (chemin de fer, puis automobile) ou plus rapide encore par les transports aériens, elles en ont profité elles aussi, et de façon gratuite, pour entamer une colonisation sauvage de tous les endroits où elles trouvaient des possibilités pour s'installer et surtout se reproduire. Voyageant sur tous les "supports" possibles (cheveux, toisons, chaussures, vêtements, valises, colis, containers, etc…) elles font, et en peu de temps des trajets mondiaux et, après, selon les conjonctures, les semences se décrochent un peu au hasard au gré des circonstances(2)...

Hélas, ce n'était pas la meilleure chose qui puisse nous arriver, là aussi la mondialisation heureuse n'est qu'une chimère pour les gogos, les simples d'esprit ou Pascal Lamy. Comme toujours, ce sont les plus agressives et/ou les plus vivaces qui s'installent en lieu et place des plantes endémiques les plus faibles(3)…

Depuis, certaines sont devenues des fléaux. Sans ennemis naturels, elles se comportent en barbares et squattent les endroits qui lui sont favorables avec d'autant plus de facilité qu'aucune loi, ni juge, ni police ne peut, sur ordre de papier, les déplacer. Pire encore, les hommes se croyant malins, pour les combattre, emploient des moyens qui se révèlent, et en peu de temps, encore pire que le mal…

De la chrysomèle, maladie originaire d'Amérique du Nord et qui ravage le maïs, au moustique Tigre, vecteur de la dengue et du chikungunya, qui se développe actuellement sur la Côte d'Azur et qui sera très bientôt dans nos roubines et dans nos flaques d'eau, nous n'avons pas fini de pester contre tous ces envahisseurs...

Et c'est tous les jours que je pleure en regardant nos platanes qui se meurent…

Il faudra maintenant des siècles pour retrouver un équilibre, mais j'ai bien peur qu'il ne se fasse qu'au détriment des belles choses, ne resteront que les ravageurs (des plantes aux mammifères) qui feront eux aussi notre malheur…

Or, nous avons trouvé avec des amis passionnés de la Société botanique de Vaucluse(4), au pied de l'Oppidum de la Roque, toute une végétation originaire d'Amérique Centrale et d'Afrique du Sud. Voir des plantes grasses dans la Montagnette peut surprendre, mais c'est logique qu'elles puissent aussi se développer là, le Mexique ou le Sud des États-Unis ou la pointe Sud de l'Afrique ont également des climats de type Méditerranéen...

Sans être Columbo, ni avoir ses déductions infaillibles, il est probable que les plantes originaires d'Amérique Centrale aux développements lents, sont là depuis des années, certainement importées par des travailleurs émigrés d'origine espagnole (ou Sud-Américaine ou les deux) qui ont stationnés là, soit pour construire la voie ferrée elle-même, soit pour ses réfections périodiques. Quand à la Séneçon du Cap (Senecio inaecuidens), elle nous est arrivée dans la toison des moutons importés du Cap vers les années 1930. Malgré sa beauté apparente, cette plante invasive est toxique tant pour les plantes endémiques que pour les insectes...

Mais aussi, dans ce même lieu poussent au moins deux orchidées (voir photos) ; d'ailleurs la Montagnette en possèderait plus d'une soixantaine de variétés. Si vous en trouvez, n'hésitez pas à les photographier, surtout ne pas les ramasser, à m'envoyer les photos et, dès que cela sera possible, je publierai un article sur les beautés florales de notre Montagnette…

Guy

1) Et pas qu'elles !!! De nombreux coquillages, crustacés, algues, insectes et aussi des mammifères ont commencé à voyager et à se disperser dans le monde.

2) C'est valable dans tous les sens, les européennes s'installant aussi ailleurs dans le monde au même titre que les autres continents nous "envoient" les leurs.

3) C'est aussi valable pour les hommes, il n'y a qu'à voir ce qui se passe en Palestine.

4) Pour contacter les membres de cette société : Cliquez ici

Barbentane, le plus beau village de l'Univers

Zone de Texte: Vous pouvez toujours m'écrire, cliquez ici et ce sera fait
Ou alors à cette adresse : bne.lagramillere@free.fr