BARBENTANE

L’Hôpital des pauvres de Barbentane, puis l'Hôtel-Dieu,

maintenant la Maison de Retraite Publique "La Raphaële" :

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Depuis l'origine du village, les Barbentanais se sont toujours préoccupés des malades, des indigents et des personnes âgées…

Après de nombreuses vicissitudes, notre Hôpital a réussi le tour de force de traverser 700 ans d'histoire et de rester toujours fidèle à sa vocation première : accueillir les personnes malades et/ou âgées...

Carte postale du début du siècle (Col Jo Ayme)

En 1234, il existait déjà une "Domus infirmorum" ou "Malautière" qui était, les textes ne sont pas trop explicites là-dessus, ou une Maladrerie ou une léproserie. Elle se trouvait à environ un kilomètre du village, sur la route de Boulbon, à l'origine d'un chemin menant au quartier de Béquier. Encore au début du XIXème siècle, cette draille s'appelait toujours "Chemin de la Malautière"…

Vu actuelle de la façade Nord de La Raphaële

En 1582, cette Malautière n'existant plus, les Barbentanais malades étaient conduits à Tarascon…

L'Hôtel Dieu fut construit au XIVe siècle. En 1407 il s’appelait 'Hôpital des Pauvres du Christ de Barbentane'

Le 2 juin 1421, après le décès du gardien de l'Hôpital, Pierre Pignète et de la mise en place de son remplaçant, l'abbé Hugues Herpin, un inventaire fut effectué. Selon cet acte, il y avait à ce moment là : trois chambres (dont une qui servait de débarras) et une cuisine. Une chambre possédait cinq lits pour une personne, l'autre n'avait qu'un lit toujours pour une personne. Il y avait aussi de la literie, des ustensiles de cuisine et un poêle. A cette époque donc, il était très chichement doté…

Inscription placée au-dessus de la porte dans le couloir actuel de la Raphaële

Inscription placée au-dessus de la porte donnant accès à la cave et qui est située sur la route de Frigolet

Plaques de marbre entreposées dans la chapelle et répertoriants les donateurs

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Vue panoramique de la Chapelle

Il fut agrandi au XVIe siècle et ne s'appela plus que 'Hôtel Dieu'. Cette ancienne désignation figure, d'une part au-dessus de la porte située au bout de la rue Pujade et, d'autre part, au-dessus de la porte de la cave sur la route de Frigolet…

Au milieu du XVIème siècle, par lettres patentes du Roi, l'Hôpital fut fondé sous l’invocation de l’archange Raphaël et bénéficia de privilèges qui furent confirmés par décret royal en mars 1766…

En 1732, une chapelle fut construite et Jean Dame "créa" le 3 mars 1747 une messe à célébrer chaque dimanche et jour de fête. Toutefois, il semblerait que l'actuelle chapelle soit une version remaniée de l'originelle. En effet, son exposition sud/nord est peu commune et elle est, ce qui vraiment inhabituel, plus large que longue ! Il est donc probable qu'à l'origine cette chapelle était construite dans une plus grande longueur et dans une orientation classique est/ouest avec une entrée possible par la poterne Pujade...

Mais, il est tout aussi possible que le large couloir interne du rez-de-chaussée soit aussi un ancien passage public donnant accès à cette chapelle, vu qu'au-dessus de la porte donnant accès à l'étage, se trouve gravée une inscription dans un vieux français :

"rachetez vos pechez par l'avmosne"

(Rachetez vos péchés par l'aumône)...

Escalier Intérieur

L’actuelle salle à manger

L'exploitation de ses terres et propriétés donnaient des ressources à l'Établissement lui permettant de subvenir vaille que vaille à ses besoins journaliers. Presque toutes ces donations sont répertoriées et inscrites sur des plaques de marbre pour l'instant entreposées dans la Chapelle. En 1740, il possédait 2 mas, dont celui de Bassette(1) et 22 hectares de terres sises pour la plupart à Bassette, à l'Étang, à Gaffe et à Calamagne…

Donc, cette ouverture était vraisemblablement l'ancienne porte d'entrée qui donnait accès à la partie la plus ancienne de l'Hôpital…

Depuis son origine, l'essentiel de ses ressources étaient des legs. Régulièrement, des bienfaiteurs offraient des sommes d'argent plus ou moins importantes, mais aussi des propriétés, des terres, ou des présents plus modestes.

Les cuisines actuelles

Le passage situé entre l'Hôpital et le rocher sur lequel est construit le village, date de l'année précédent la Révolution Française. Comme indiqué dans livre de Monsieur Denis Martin(2), il y avait à l’extrémité de la rue du Paty, l'avant dernière tour encore debout des remparts du village(3), hélas en très mauvais état et qui menaçait de tomber en ruines sur l'Hôpital. Elle fut donc démolie en 1788, par le maçon Pierre Fily pour 165 livres et, du coup, on ouvrit ce passage qui permet maintenant une sortie "facile" du centre historique par la rue Pujade…

En 1831, des Sœurs hospitalières de l'Ordre de Saint-Joseph, du monastère des Vans (Ardèche, 07), en eurent la direction pour : …soigner les malades et instruire les filles

Le 13 janvier 1903, ces religieuses furent expulsées et remplacées par un personnel laïc. Elles revinrent en 1924 et elles y étaient encore en 1977…

Après de grands travaux "d'humanisation" réalisés en 1990/1991, notre Hôpital est maintenant devenu la Maison de Retraite Publique : "La Raphaële"

Statue au-dessus de la porte d'entrée nord

C'est un établissement remarquable de propreté et de modernité avec : un ascenseur, 12 chambres à deux lits et 4 avec lit unique pour les 27 résidents qui y sont dorlotés comme des princes ou des fées. Il possède aussi une infirmerie, une salle de bains pour handicapés, une lingerie, une salle à manger avec une cuisine des plus modernes qui confectionne, sur place, des repas adaptés aux contraintes de l'âge dans une gastronomie digne des meilleurs palaces…

Avec ses jardins intérieurs, il possède le grand charme d'une petite structure à taille humaine, là où il fait bon vivre et où l'on se sent à l'aise. On est loin de ces "usines" déshumanisées où l'on entasse nos doyens et où l'on compte au personnel les minutes qu'ils passent auprès des "clients" qui ne sont plus là que pour servir de pompe à fric pour rentabiliser de fructueux placements…

De plus, notre Maison de Retraite Publique a la chance considérable d'avoir un personnel non seulement compétent, mais aussi avec des qualités de cœur et dévouement qui font que nos aïeux ainsi choyés en deviennent naturellement des centenaires, ce que cet établissement s'enorgueillit de "faire"...

Croix de l'ancienne morgue

En plus d'être soigné avec compétence, ses résidents y sont chaque jour "pimparés(4)" avec soin pour rendre les jours plus guillerets...

D'ailleurs j'ai déjà réservé ma place pour que, quand Alzheimer ou Parkinson viendra m'habiter, je puisse, soit m'oublier, soit trembler, dans un cadre où je suis certain que je serais bien soigné et dorloté…

Le jardin d'été

Je ne dis pas cela à la légère, car si nous n'y prenons pas garde, tôt ou tard des charognards viendront nous piquer cet outil social de qualité. Sachons préserver notre Maison de Retraite Publique et, si certains ne savent que faire de leurs après-midi, allez donc faire la causette à nos anciens, vous verrez, ils ont encore assez de jeunesse pour vous régaler…

Guy

Le jardin d'hiver avec son salon Oriental

Sources diverses et variées, voir la page : Barbentane, bibliographie.

Coordonnées de La Raphaële :

Mail : mrp.barbentane@wanadoo.fr

Adresse : 2, rue Pujade // 13570 BARBENTANE

Tel : 04 90 95 60 39

 

(1) Légué à l'Hôpital le 19 novembre 1680 par Paul Bijaudy, bourgeois à Barbentane.

(2) Chronique communale de Barbentane au XVIIIème siècle (1670-1790)

(3) Voir la page Barbentane Origine du nom sur ce site. Sur l'agrandissement de la carte de 1514, 6 tours sont nettement visibles sur les remparts du village dont deux sur le côté ouest. La dernière tour du village est encore debout, habitée et toujours en bon état, c'est la Tour-Ouest dite "Tour Caradone".

(4) Mot provençal voulant dire en un tout : Maquillé et parfumé.

Le 19 septembre 2010, une nouvelle plaque a été posée devant La Raphaële...

Elle commémore un arbre multi centenaire...

Monsieur le Maire et l'auteur du texte dévoilant la nouvelle plaque

Texte de Monsieur Fernand Moucadeau au sujet du tilleul qui trône devant la Raphaële :

Le Sully - «Lou Sully»

Ce tilleul date du règne du roi Henry IV et fut planté vers 1600 sur ordre du Duc de Sully, ministre de l’agriculture.

Sully voulait par ce symbole donner le goût du reboisement et montrer la faveur que le Roi portait aux paysans et à l’agriculture.

Dans tout le royaume, chaque place de village devait avoir son tilleul. Celui-ci, planté dans un sol rocailleux et sec, a tout de même 4 siècles et vivra encore très longtemps certainement.

Il reste le témoin encore vivant de l’époque lointaine du règne du «Bon Roi».

Le Sully

Le salon intérieur

Zone de Texte: Photo Aline Mateu

Barbentane, le plus beau village de l'Univers

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