Le point culminant se situe, bien sûr, dans la Montagnette et jette son summum à 167 mètres. Barbentane occupe une superficie de 2 713 hectares, dont la moitié environ pour la Montagnette. Le Massif total de la Montagnette couvre 6 000 hectares. C’est dans ces collines, largement cultivées aux siècles passés et maintenant intensément boisées que poussent les délicieux champignons justement nommés les ‘rosés de Barbentane’.

Barbentane compte actuellement 3 800 habitants, assez diversement éparpillés entre la plaine et le village ; seule la Montagnette échappe, du moins pour l’instant, à l’urbanisation malgré quelques essais sauvages !

A l’origine, notre territoire comportait trois sites distincts. Le plus ancien, Fretta, qui a disparu vers le VIème siècle mais dont le nom a perduré sous la forme de Frigolet. Les deux autres sites, Bellinto et Barbentane, sont beaucoup mieux connus.

Histoire rapide de Barbentane

D’un point de vue géologique, deux parties composent sa surface :

· Au nord et à l’est, face au village actuel, la grande plaine qui date du quaternaire récent. Elle est constituée par les alluvions modernes du Rhône et de la Durance. La nappe phréatique est située à guère plus d'un mètre de profondeur d’une terre très riche et intensément cultivée qui ne comporte ni galet, ni gravier ;

· A l’ouest et au sud, le massif de la Montagnette est formé par deux soulèvements. Le premier datant du Néocomien (période de l’ère secondaire -70 millions d’années), l’autre du Miocène (-10 millions d’années environ).

Le premier Barbentanais, connu à ce jour, a 5 000 ans ! Aux abords du site de Fretta des fouilles faites en 1957 ont permis de découvrir dans un puits funéraire, un os humain de Chasséen (pariétal droit) au milieu de divers silex et ossements d’animaux (près du quartier des Carrières).

La première société structurée à y séjourner durablement fut les Ligures. De nombreux vestiges le prouvent. Au fil du temps, l’association de ces peuplades du nord de l’Italie avec les envahisseurs Celtes venus de Belgique a donné un superbe mariage dont on ne sait plus très bien qui portait la 'culotte'.

Géographiquement, Barbentane est situé dans le département des Bouches du Rhône, juste sous le confluent de la Durance au Rhône.

Le village vu du Nord et par avion

Poteries de l'âge du bronze (col. Vernet)

Les historiens se sont donc bornés à appeler les descendants de cette co-sanguinité les Celto-Ligures. Ce sont d’ailleurs ces Celto-Ligures qui ont donné le nom de Bellinto (Bel signifiant bac et linto était le nom d’une barque à fond plat) à l’endroit où un bac permettait de franchir la Durance.

Ce nom de Bellinto est écrit pour la première fois en 333 après Jésus Christ sur l’itinéraire de Bordeaux à Jérusalem. Mais bien avant cette date, Bellinto existait déjà et il est probable que le plus illustre de ses occupants de cette période fut Marius. Ce Général Romain avait établi son camp dans la Montagnette avant d’aller écraser les Cimbres et les Teutons dans la plaine de Pourrières (près d’Aix-en Provence) en 102 avant Jésus Christ.

Vint ensuite l’époque de la ‘Pax Romana’, la bien nommée puisqu’elle dure 4 siècles, dont il nous reste de nombreux vestiges (sarcophages, fondations dans le haut du village, etc).

Hache en pierre polie et crâne de Chasséen (col. Aubert)

A ce temps de paix succède celui des invasions. Il est impossible de résumer cette période, cela reviendrait à écrire un livre, disons que, dans l’ordre, il y eut les Alamans, les Vandales, les Wisigoths, les Bourguignons, les Ostrogoths, les Francs, les Lombards, les Arabes, les Normands et pour finir les Sarrasins !

Léger détail à retenir de tous ces passages, les Vikings, quand ils sont revenus du pillage de Lyon, ont dû descendre le Rhône avec un fort Mistral et n’ont donc pu s’arrêter dans notre localité, sinon nous serions tous grands, blonds et aux yeux bleus…

Outre ces conquérants aux passages ravageurs, les pseudos défenseurs ne valaient guère mieux. Les pillages des uns et des autres amenaient des épidémies, telles que la peste et la lèpre, qui s’ajoutaient à une malaria endémique dans cette plaine inondable. De ce fait, il ne reste rien de toute cette époque qui a tout de même duré près de cinq siècles.

C’est donc au IXe siècle que les habitants du lieu recommencèrent à bâtir, aux abords de leur ancien oppidum qui devait se situer à la place actuelle de la tour, des fortifications qui font le charme actuel du village. C’est à partir de cette époque que l’on trouve les premières traces écrites de Barbentane. Malgré son apparition tardive, ce nom très ancien, signale probablement une source au pied d’une barre rocheuse. Déjà chez les Ligures la syllabe ar signifiait eau et tan une falaise, de plus les préfixes ‘Barva’ ou ‘Borvo’ sont très répandus dans toute l’Europe. L’étymologie de Barbentane serait donc à rapprocher des villes thermales telles que La Bourboule, Barbotan les Thermes, etc....

La Porte Calendrale, entrée Nord du Centre anciens, dans sa présentation actuelle elle date du XIVème siècle

L’époque qui suit, si elle est plus connue, est tout aussi confuse. Un jour nous étions sujets de sa Majesté le Roi de Provence, le lendemain ceux du Roi des Francs ! Situés aux abords d’une frontière nous permettaient de ne pas rester inconnus, mais de qui étions-nous les vassaux ?

Une date précise doit être tout de même retenue pour cette époque : 1133. En effet, c’est cette année-là, que Barbentane voit son premier Seigneur, Guillaume de Barbentane, dont le descendant direct est toujours Barbentanais. Son nom exact est Monsieur Henri de Puget de Cabassole du Réal de Barbentane ! Marquis de son état ! Ce Guillaume habitait, à l’époque, la splendide Maison des Chevaliers qui fut terminée en 1178.

La Papauté, en s’installant en Avignon au XIVe, a au moins permis de clarifier la situation. Nous sommes devenus, pour un temps, sujets Pontificaux ! Ce n’était pas sans agréments que les Barbentanais virent la chose. Outre tous les avantages qu’ils pouvaient tirer de la situation, allègement ou exemption pure et simple des charges et des taxes, ils bénéficièrent surtout d’un embellissement architectural du village. Fortifications rehaussées, agrandissement de l’église datant de la même époque que la Maison des Chevaliers, construction de la Tour Anglica en 1364-1365.

Cette tour, du nom de l’évêque Anglic de Grimoard qui n’était autre que le frère du pape Urbain V, fut érigée pour la modique somme de 4 000 Florins (de l’époque bien sûr !). Cette protubérance reste le symbole des Barbentanais, et personne ne faillit à la règle ! Ce fut une érection rapide, mais alors quelle vivacité et quelle ténacité : elle est toujours droite !

Fenêtre dans le Centre Ancien

Ce fut ensuite l’époque trouble de la Révolution. Si vous venez visiter le village, nous vous raconterons l’histoire, parfois sanglante mais le plus souvent cocasse entre les Rouges et les Blancs, nos ancêtres. Les prises de position, forcément tranchées, de cette époque ont marqué toute l'histoire des Barbentanais jusqu'à nos jours. Les familles se passaient de générations en générations le flambeau caractéristique du clan. On naissait Rouge ou Blanc et on se devait de maintenir cette couleur au plus haut point de sa brillance tant par ses paroles que par ses actes, même les plus anodins. Ce n'est que depuis la fin des guerres coloniales, celle d'Algérie, que les Barbentanais peuvent, enfin, s'exprimer politiquement à titre individuel sans pour cela se faire bannir de leur famille. Nous étions rentrés dans l'ère moderne où l'histoire ne s'écrit plus mais se vit au jour le jour.

Les deux grands pôles économiques de Barbentane furent, dès l'origine, l'agriculture et les carrières de pierres.

Sa grande plaine alluvionnaire permettait une agriculture intense et de grande qualité, essentiellement basée, aux temps historiques, sur une culture autarcique (blé, fèves, etc...). Puis vint l’époque bénie de la culture de la Garance, première vraie culture ‘industrielle’ ! Pensez, à l’époque vers les années 1850, il fallait 1 000 Barbentanais et 600 travailleurs immigrés pour récolter cette plante ! Cette ‘manne’ fut de courte durée et s’effondra en quelques années suite à l’apparition, déjà, des colorants chimiques ! Toutefois, la construction de la ligne impériale de chemin de fer reliant Paris à Marseille via Lyon (le PLM) vers les années 1840 a permis le remplacement de la Garance par les ‘Primeurs’. En effet, les terres ayant été aplanies et irriguées, il ne restait plus qu’à planter des cyprès pour se protéger du Mistral et se lancer dans la culture de ces nouveautés. Un ensoleillement méditerranéen à nul autre pareil, conjugué avec une présence d'eau à très faible profondeur et en quantité illimitée, ont fait naître une agriculture variée de fruits (pommes, poires, pêches, etc...) et de légumes (haricots, aubergines, tomates, courgettes, etc...). La gare ferroviaire de Barbentane, point de jonction avec la ligne de chemin de fer venant de Plan d'Orgon (13), fut même pendant assez longtemps la première gare primeurs de France ! Les agriculteurs, en pratiquant de mains de maître un assolement triennal, ne se reposaient guère l'hiver avec la cueillette des olives et des amandes dans la Montagnette et la culture des salades, des choux et des épinards dans la plaine. A noter qu'une variété d'aubergine porte, et ce n'est que justice, le nom de ‘aubergine longue et violette dite de Barbentane’ et nous en sommes très fiers ; qu'une variété de figue rustique mais néanmoins succulente est dite 'noire de Barbentane' ; bien sûr, l'horticulture ne pouvait rester en retrait et a créé une rose, de couleur rouge cerise, qui porte le nom raffiné de 'Comtesse de Barbentane'.

Impasse dans le Centre Ancien

L'éperon rocheux sur lequel est juché le village a été de tout temps exploité par les carriers. Certes, la pierre de Barbentane n'est sûrement pas la meilleure qui soit, mais elle s'est révélée indispensable pour les énormes besoins de construction tant du village que des éléments architecturaux d'Avignon et villages environnants.

Les immenses vides laissés par cette extraction au sein du village même, ont été économiquement utilisés par les habitants. Barbentane possède donc deux quartiers presque exclusivement troglodytes et de bonne facture puisque encore entièrement habités de nos jours.

Ces deux activités économiques sont grandes utilisatrices de main-d'œuvre et, à celle autochtone, s'est ajoutée une forte immigration Latine (Italie, Espagne) depuis des temps très anciens et a perduré jusqu'aux années 60. Depuis cette époque, l'immigration est essentiellement Maghrébine.

L'intégration sociale de tous ces étrangers est assez notable pour être relatée. Lors de leur arrivée, les nouveaux venus s’installent au plus haut du village dans le quartier le plus ancien (datant du bas moyen âge) aux habitats des plus rustiques. Au fur et à mesure de leur intégration, ils descendent vers les habitations plus techniquement modernes, situées dans la plaine. Au passage, ils entretiennent et rénovent constamment cette partie du village. On pourrait imager cette intégration, réussie jusqu’à présent, en usant de la métaphore et disant que, comme un caramel, les immigrés ont toujours nappé d’une saveur suave et colorée le gâteau du village ! Juste retour des choses, actuellement ce sont des nouveaux immigrés, ceux de l’intérieur pourrait-on dire (Parisiens, Gens du Nord, etc...), qui reprennent le flambeau, espérons qu’ils réussiront, eux aussi par leur intégration, à donner un nouveau goût au village.

Aujourd'hui, les carrières de pierre ont complètement disparu et l'agriculture a perdu de sa primauté dans l'activité principale du village. La culture Provençale, elle, reste bien vivante. Avec leurs manifestations culturelles, leurs diverses activités artistiques, les Barbentanais restent majoritairement attachés à leur culture originelle. Sûr, la langue Provençale n’est plus d’usage courant et reste l’apanage de quelques familles, mais les expressions les plus imagées restent et s’intègrent dans le nouveau parlé Barbentanais qui ne doit rien, mais alors vraiment rien, à l’envahissant Parisianisme télévisuel !

Comme ailleurs, il était d’usage courant de donner des surnoms (lieu de résidence, métier, action remarquable, etc…) pour différencier les gens qui avaient souvent le même nom de famille. Mais d’une façon globale, les Barbentanais étaient surnommés ‘li broument’, mot Provençal signifiant ‘beaucoup’ et utilisé seulement à Barbentane, sûrement une autre façon de reconnaître que nous sommes les ‘meilleurs’ !

Bien sûr, Barbentane possède aussi sa spécialité culinaire ‘Les tirettes’. Faites en pâte spéciale au secret de fabrication jalousement gardé par les Maîtres Boulangers du village, elles se révèlent indispensables pour assurer les savoureux petits déjeuners des dimanches et des jours de fêtes ! (En vente tous les samedis et dimanches chez les boulangers du village)

Barbentane c’est aussi un succulent cadre de vie, un village de qualité aux associations nombreuses et actives avec ses commerces variés et dynamiques et ses artisans authentiques artistes de qualité.

Guy

La Grand Rue

Zone de Texte: Pour revenir à la page d'accueil de mon site de Barbentane, cliquez ici !!!

Le village n'attends plus que votre indispensable visite !!!

Pour les groupes, et pour une somme dérisoire, des visites guidées du village peuvent être organisées sur demande à l'Office de Tourisme de Barbentane, n'hésitez pas à vous renseigner au 04 90 90 85 86

Pour accéder au site de l'office de Tourisme de Barbentane, cliquez ici

Pour écrire à l'office de Tourisme de Barbentane, cliquez ici

Pour revenir au site

de Barbentane

Cliquez ici !!!

Barbentane, le plus beau village de l'Univers

Zone de Texte: Vous pouvez toujours m'écrire, cliquez ici et ce sera fait
Ou alors à cette adresse : bne.lagramillere@free.fr