BARBENTANE

Ses personnages célèbres

Depuis son origine, la ville de Barbentane qui, ne l'oublions pas, comptait au Moyen-âge plus de deux mille habitants, a "engendré" quelques personnalités. La réputation de certains a traversé le temps et leurs noms parlent encore à qui veut bien se cultiver. D'autres, hélas, ont dû avoir une réputation éphémère, et si gloire ils ont eu, elle a dû se faner et au jour d'aujourd'hui elle s'est évaporée…

Je ne ferai pas la longue liste des Félibres ou des autres poètes, qui de Mistral à Roumanille ou de Folco de Baroncelli-Javon à Brassens, sont venus saisir Barbentane, sentir sa fragrance, respirer son histoire, écouter sa romance, se ressourcer aux racines même de sa spiritualité. Si, certains, tels Frédéric Mistral et Marius Girard ont dédié des poèmes à la Tour Anglica, aucun ne s'est installé durablement dans nos murs, cela nous manque, hélas…

Comme toujours, si vous en connaissez d'autres, je suis à votre disposition pour les rajouter...

Maintenant on peut le dire

Qui n'a pas vu Barbentane, n'a rien vu...

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de Barbentane

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Le 7 juin 1914 : Léon Daudet (1867-1942) préside un repas de l'Action Française dans la 'salle verte' (théâtre de verdure) du Château du Marquis de Barbentane.

Bertrand de Barbentane : 'Florissant(1)' sous Béranger XI en 945, dont les filles avaient le droit d'accompagner la princesse des Baux et d'assister aux Cours d'Amour.

 

 

Riccard : (pas de prénom) Mort en 1275, vaillant aux armes, bon troubadour, né de parents distingués, attaché à la maison des Baux, il fit maintes bonnes chansons et plusieurs bons vers d'après Hugues de St Césaire d'Arles.

 

 

Honoré du Château : né vers 1510, mort en 1569, il fut le premier médecin des rois de France : Henri II, François II, Charles IX et de Catherine de Médicis.

La Tour Anglica et la Porte du Séquier vues par Robida

notez que l'on voit nettement le puits dans ce magnifique dessin

La Maison des Chevaliers vue par Robida

Pandolphe Coustet : Fils de Pierre Coat dit Coustet, baptisé le 12 juillet 1573, avocat, fut régent (doyen) de l'Université de droit de Toulouse.

 

 

Marc Chabry : Né d'humble condition (1660-1727) il se maria à Lyon en 1684, peintre et sculpteur de grand talent, avec son fils, ils embellirent cette ville de leurs riches productions (voir le site qui relate leurs œuvres).

Hilarion Paul François Bienvenue de Puget de Barbentane : (1754-1837), Marquis, fils de Pierre Joseph Balthazar Hilaire de Puget marquis de Barbentane et d'Élisabeth Charlotte de Manillet de Vierville. Marié à Paris le 28 avril 1783 avec Adélaïde Joséphine de Girardin...

Général de la Révolution, le 7 octobre 1792 il est nommé Lieutenant Général des armées françaises. Il a écrit une monographie : Les mémoires du lieutenant-général Puget-Barbantane. Livre rare, édité en 1827, il est répertorié à la Bibliothèque Nationale. Pour le consulter : Cliquez-ici

A l'arrivée de Napoléon il se retire au village, puis il est élu maire. Il fait partie des 660 person-nalités à avoir son nom gravé sur l'Arc de triomphe de l'Étoile.

Il apparaît sur la 34e colonne.

L'église vue par Robida notez la présence de l'horloge dans l'avant-clocher

Louis Veray : Né le 11 juin 1820 à Barbentane, fils de Joseph Veray et de Marie Chabert. Confié, jeune encore, aux soins de Monsieur Ph. Lacroix, sculpteur à Avignon, il fit de brillants débuts à l'école de dessin de cette ville. Encouragé par ses maîtres, il alla à Paris où il entra à l'école des Beaux-arts. Là, il fut remarqué par l'illustre Paul Delaroche. Son œuvre débute en 1844, il sculptera une quarantaine de statues dont une de Pierre Puget pour le Conseiller Général des Bouches du Rhône, un buste d'arlésienne (type grec) pour l'Exposition Universelle, une moissonneuse endormie, une statue colossale du "Brave  Crillon" qui fut inaugurée sur la place de l'Hôtel de Ville à Avignon le 3 mai 1858.

Il sculpta aussi des statues d'inspiration religieuse, des bustes de personnalités en vue et en particulier celui du Comte de Chambord qu'il lui remettra à Frohsdorf (Autriche) et avec lequel il se lia d'amitié. Il décède en 1891. Tout comme Hilarion de Puget, Louis Veray sera, par deux mandats, maire de notre village de septembre 1865 à septembre 1870 et de mai 1871 à septembre 1874, date de sa démission.

Un extrait de sa lettre de démission : "J'ai trouvé le pays manquant de tous les services nécessaires à son développement commercial et agricole, et je crois être arrivé à le doter de tous les services qui caractérisent une ville...

Nous avons créé un marché quotidien pour fruits et légumes, un emplacement pour l'y installer, un bureau télégraphique, un bureau de poste, un service d'omnibus desservant tous les trains de chemin de fer, un deuxième débit de tabacs....

Nous avons amené la construction du canal d'irrigation par la Compagnie des Alpines, obtenu le classement et l'exécution de plusieurs chemins vicinaux... 120 hectares de montagne ont été ensemencés....agrandi l'église, le cimetière, restauré le bâtiment de l'hospice. J'ai préparé le terrain pour la création d'une succursale de la Caisse d'Épargne de Marseille…"

Les personnes célèbres nées à Barbentane :

Les personnes célèbres ayant séjourné ou de passage à Barbentane

En janvier (ou juillet) 1190 : Alphonse 1er (1109-1185), Roi d'Aragon et Marquis de Provence.

 

En 1364/1365 : Il est certain qu'Anglic de Grimoard(2) (1320-1388), frère du Pape Urbain V est venu au village puisqu'il en était le propriétaire, qu'il en a fait rehausser les remparts et construire la tour qui, depuis, porte son nom.

 

Du 16 au 29 août 1398 : La Reine Marie de Blois (1345-1404), comtesse de Provence, régente du royaume de Naples, veuve du Duc d'Anjou et mère de Louis II de Provence.

 

Du 4 juillet au 8 août 1402 : le Roi Louis II d'Anjou (1377-1417), Comte de Provence, Roi de Sicile, sa mère, sa femme et son frère. Il revint à Barbentane le 20 mars 1405.

 

Avant le 12 août 1477 et le 15 août 1458 : Le Roi René (1409-1480) passe par la fontaine de Barbentane où les Sindics (Syndics) lui dressent un 'Cadejo' (Arc de triomphe).

La Grand'rue vue par Robida

La partie ouest de la rue Pujade vue par Robida

En 1596, pendant une des guerres de la Ligue(3), le Duc de Crozes assiégea Barbentane où s'était enfermé le Duc d'Épernon, un lieutenant d'Henri IV. Selon une plaque apposée dans la tour : Ceux de Graveson marchèrent contre les assiégeants, et les mirent en déroute.

 

En 1642 le Cardinal de Richelieu (1585-1642) qui remontait le Rhône, couche à Barbentane.

 

En 1660, Louis XIV (1638-1715) a dormi au moins une nuit à l'Hôtel du Baron de Chabert. Cet hôtel sert maintenant de mairie et la chambre où aurait dormi le Roi Soleil est devenu le bureau du maire.

La porte Calendrale et la Coquille du Cours vues par Robida

En 1759 Giovanni Domenico Cassini (1625-1712), au service du roi Louis XV, vint travailler chez nous. Il a utilisé le sommet de la Tour Anglica comme observatoire pour dresser ses cartes géographiques de la France.

 

En 1765 Le Père Bridaine, prédicateur réputé, est venu faire un prêche.

Durant la deuxième moitié du XIXème siècle : Le célèbre dessinateur Albert Robida (1848-1926) est venu 'croquer' le village. Ses six dessins sur les principaux monuments de Barbentane (bizarrement pas les Châteaux qui, enfermés derrières leurs murs, lui étaient probablement inaccessibles) sont toujours les plus belles œuvres d'artistes qui représentent le village (voir son site).

Le village vu de l'ouest par Louis Veray

Vers 1860 : H. Bout de Charlemont (???), écrivain, historien, pendant un temps percepteur à Barbentane, il a écrit une "Notice Historique sur Barbentane" édité en 1869.

 

En 1900 Georges Benjamin Clemenceau (1841-1929) coucha dans l'auberge dite "La Chambre" (mais aussi l'Hôtel du Nord ou Hôtel de la Poste) rue des Pénitents (Maison Auzépy).

En 1939 Henri Bosco (1888-1976) ce romancier du Lubéron écrivit un petit mot, signé de sa main, qui laisse à penser qu'il aurait séjourné de nombreuses fois au village (voir ci-contre).

Guy

Sources : De Monique Vernet : Monographie sur Barbentane (1973) ; diverses autres publications (voir la page : Bibliographie).

Ernest Marcel André : dit Delbosco, né le 31 mai 1900 à Barbentane, fils de Louis André, professeur de mathématiques en Avignon, et de Noémie Dubois, directrice de l'école communale au village. Dès son plus jeune âge, il pratique la peinture. À dix ans, ses premières toiles font jaillir les lumières et les perspectives dans une parfaite harmonie. En parallèle d'études qui le conduisent vers le fonctionnariat, il poursuit sa carrière d'artiste. Il se marie en 1922 avec une institutrice du village, Blanche Bourlot. Les vicissitudes de la vie vont peu à peu le conduire vers une peinture plus allégorique où les nymphes croisent les faunes, où la mythologie païenne prend corps dans des forêts mystérieuses. Il sera reconnu comme l'un des grands peintres de son époque. Terrassé par une crise cardiaque, il meurt à Saint-Étienne-les-Orgues, le 8 novembre 1953.

La Tour Anglica vue par le peintre Delbosco

Un site internet est consacré à l’œuvre de ce peintre, son adresse : http://delbosco.1.free.fr/

 

Un livre sur sa vie et son œuvre : L'Art magique de Delbosco, édité par l'un de ses fils, est à votre disposition. Vous pouvez le commander à l'adresse suivante : Roland André, place vieille, à Saint Etienne-les-Orgues 04230, tel/fax : 04 92 73 05 21

Adresse mél : andredelbosco@orange.fr

Note d'Henri Bosco (Collection Mady et Jacques O'Sullivan)

La célèbre statue, coulée en bronze, de Crillon-le-Brave, œuvre majeure de Louis Veray...

Elle trône maintenant, majestueuse, sur la place de la Mairie dans le petit village du même nom situé au pied du Ventoux dans l'est vauclusien (voir leur site). Elle eut un destin pour le moins curieux. Inaugurée en 1858 en Avignon sur la place de l'Horloge, elle fut transférée en 1891 sur la place du Palais des Papes. Elle disparue en juin 1940, pour réapparaître comme par magie en juin 1945. Enfin, le 22 mai 1980, après avoir été entreposée dans la cour du Petit Palais, elle est cédée au village de Crillon le Brave par la municipalité Duffaut d'Avignon…

Louis de Balbe de Berton (1541-1615) est né dans le village de Murs, à environ 30 kms de Crillon-le-Brave. Il a vécu au sein de sa famille en Avignon. Âgé d’environ 16 ans (à l’époque où son père acheta le fief de Crillon) il s’engagea dans les troupes combattantes pour échapper à la peine capitale pour avoir tué un rival. Crillon a combattu avec courage et vaillance, au service de 5 rois, lors des campagnes en Italie, en Espagne et en France. À la mort d'Henri III en 1589, Crillon se range aux côtés d'Henri IV. Celui-ci l’appelait "le plus grand général de France" et on peut lire sur son épitaphe : "Henri IV l’aima, les pauvres le pleurèrent". Il servit ce roi avec un dévouement sans faille et fut l’un de ses plus féroces généraux pendant les guerres de religion qui ont balayé la France à la fin du XVIème(4). Après la victoire de Vervins (1598), il était devenu un général renommé et avait gagné le nom de guerre : "Brave Crillon". Il rentra en Avignon et reçu un accueil enthousiaste. Un écrivain de l’époque nota que les toits des maisons pliaient sous le poids des personnes, avides d'apercevoir le retour du héros. Il succomba 5 ans après l'assassinat d'Henri IV dans la maladie et le désarroi. La dépouille du Brave Crillon est inhumée dans la Métropole des Doms à Avignon. La place Crillon d'Avignon lui doit son nom…

Guy

Le mot n'est pas de moi, mais de Sébastien Fontaine (1814-1870), instituteur, qui dans son livre "Histoire pittoresque de la Ville de Barbentane et de ses environs" (1854) le nomme de la sorte (p54).

Anglic de Grimoard (1320-1388), frère d’Urbain V, vicaire général du diocèse d'Avignon, cardinal-prêtre au titre de Saint-Pierre-aux-Liens, puis cardinal-évêque d’Albano, doyen du collège des cardinaux (1373-1388), dit le cardinal Anglicus (1366-1388).

C'est durant la troisième guerre de religion (1568-1570) qu'est relaté cet épisode. Les Ligueurs étaient des intégristes catholiques. C'est la seule bataille connue qui se soit déroulée à Barbentane, elle aurait fait un mort.

4 Il est toujours très facile d'être Brave quand on combat des ennemis qui n'ont comme seules armes que des livres et des idées à la place de fusils.

Sébastien-Louis Fontaine : (1814-1870), instituteur, poète, il écrivit et publia en 1854 son "Histoire pittoresque de la Ville de Barbentane et de ses environs". Cet ouvrage, le premier à collationner différents éléments épars sur notre terroir, sert de référence à qui veut s'intéresser à l'histoire du village.

Barbentane, le plus beau village de l'Univers

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Ou alors à cette adresse : bne.lagramillere@free.fr

La Dame du lac, par le peintre Delbosco

En février 1516 François 1er (1494-1547), de retour de son triomphe de Marignan, est venu faire 'Carnaval' à Avignon. Lors de son étape à Manosque, la belle Honnorade (ou Péronne) de Voland qui devait partager sa couche, se vitriola pour ne point le faire*. Cet illustre personnage fut un peu secoué par la chose. Il passa la nuit suivante à Barbentane, et l'histoire a retenu que ce fut 'une excellente nuit'. Pour nous en remercier, il fit don de son emblème, la salamandre**, au village. Les Barbentanais l'ajoutèrent aux armoiries du village et, en hommage, mirent sa couronne en 'chapeau' sur ces deux splendides symboles. Ce sont, depuis cette date, les armoiries officielles du village de Barbentane.

  * Depuis, Manosque est surnommée 'la pudibonde'.

** Cette bête passe pour se régénérer par le feu.